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RSE : en Nouvelle-Aquitaine, comment renaturer les sites de maintenance des TER ?

Environnement
mercredi 10 septembre 2025
Par Marie Bardet-Crougnaud

Le site de maintenance de Bordeaux, le plus minéralisé, sera le premier à être transformé. Crédits : SNCF Voyageurs TER Nouvelle-Aquitaine

SNCF Voyageurs TER Nouvelle-Aquitaine s’est engagée, lors du salon Résolution 2025, à renaturer ses sites de maintenance des trains TER. Ce mois-ci, l'Observatoire des engagements RSE en Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec Caisse d’Épargne Aquitaine Poitou-Charentes, se penche sur cette action.

Lors du dernier salon Résolution, qui s’est déroulé à Bordeaux en avril dernier, un arbre unique avait fait son apparition : celui des Résolutions. Le principe ? Les participants ont pu inscrire sur ses branches un engagement concret qu’ils comptaient prendre en matière de RSE, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Depuis, il s'enracine et pollinise notre territoire. Ce mois-ci, focus sur SNCF Voyageurs TER Nouvelle-Aquitaine, qui veut renaturer ses sites de maintenance des trains TER.

« Tout a démarré en début d’année 2024, lorsqu’on a voulu savoir ce que l’on faisait vraiment en matière de RSE, et comment on pouvait s’étalonner », se remémore Alain Bedu, directeur RSE et projets territoriaux. Comme d’autres entreprises, SNCF Voyageurs décide de se faire évaluer par l’Afnor, l’association française de la normalisation, qui est à l’origine du premier standard en matière de RSE : la norme ISO 26000.

Identifier les essences à planter

Si la société décroche trois étoiles et le niveau « exemplaire » (le plus haut), elle obtient cependant de mauvaises notes sur un domaine, celui de la biodiversité. « Ça nous a un peu retourné, reprend Alain Bedu. L’évaluatrice nous a dit que vu l’étendue de nos sites, ce n’était pas envisageable de ne rien faire. Mais ces sites de maintenance accueillent des trains, on a des rails, des équipes qui y travaillent… Ce n’est pas simple. » D’autant que les terrains datent pour la plupart du début du chemin de fer, et sont largement bétonnés. Loin, donc, de favoriser la biodiversité.

Après un temps de réflexion, décision est prise de renaturer les mètres carrés de terre disponibles sur les différents sites de maintenance. SNCF Voyageurs en compte plusieurs notamment à Limoges, Saintes, ou encore Hendaye. « Ce sont les principaux points sur lesquels nous avons identifié des zones à renaturer. On s’est même aperçu qu’à Hendaye, nos agents avaient déjà pris la main sur le sujet, sans que ce soit une dynamique lancée par l’entreprise, note Alain Bedu. On a fait appel à des associations pour qu’elles nous aident à définir les essences à planter, car nous avons tout de même des contraintes. Nous en sommes à ce stade aujourd’hui, avec l’objectif d’engager des plantations au printemps prochain. »

Impliquer les salariés

À Bordeaux, le site de maintenance se situe derrière la gare Saint-Jean, au sein du quartier Amédée Saint-Germain, et il est de loin le plus minéral. C’est d’ailleurs par celui-ci qu’Alain Bedu et ses équipes devraient démarrer la renaturation. « La surface de terre disponible est petite. Alors, après réflexion, nous avons eu l’idée de récupérer de grands bacs que l’on utilise actuellement pour regrouper des déchets et qui, une fois abîmés, sont ferraillés. » Mesurant 1,5 mètre de côté, ces futures jardinières improvisées accueilleront des espaces de terre, enrichie par les déchets organiques générés par les salariés.

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« Maintenant, on a jusqu’à fin février pour trouver des sous », plaisante Alain Bedu. Entre le diagnostic « quatre saisons », le choix des essences, la plantation en elle-même, le site bordelais devrait coûter entre 30.000 et 40.000 euros. « Ensuite, à plus long terme, l’idée est de voir ce que la renaturation apporte. En impliquant le plus d'associations possibles, pour qu’elles se rendent compte des actions qu’il y a à mettre en place sur un site industriel comme le nôtre. » D’ici là, les plantations se feront avec l’implication des salariés du site, dont certains semblent déjà volontaires.

L'Arbre des Résolutions a été créé avec le soutien de Caisse d'Épargne Aquitaine Poitou-Charentes.

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