Au Pays basque, l'agence Think+ offre un congé vélo à ses salariés - Premium

L’agence basque Think s’articule autour de trois métiers que sont l’innovation, l’écoconception et la communication. Depuis Saint-Jean-de-Luz où est installé son siège mais aussi en Bretagne, elle accompagne des entreprises de tous secteurs d’activités situées principalement sur l’arc Atlantique, l’arc pyrénéen et Paris. Si en France, son éventail d’actions va de la startup jusqu’au grand groupe dans tous les secteurs d’activités (cognac, pharmaceutique…), au Canada où elle est aussi présente, elle ne s’adresse qu’à des grands comptes, représentant au total un panel de 200 clients.« Le vélo m’a toujours accompagné dans ma vie »L’origine du congé vélo s’appuie sur un constat personnel. A son retour d’une expérience canadienne, Vincent Collet crée en 2014 son agence et ne s’octroie les années suivantes que très peu de vacances. En 2018, il ressent le besoin de faire un break. « C’est un métier où on est sollicité à divers niveaux et dans différents secteurs. Il faut s’adapter à chaque fois, le cérébral est très important », contextualise Vincent Collet. Adepte par ailleurs de compétitions sportives à vélo, il a l’idée de partir sur les routes à deux roues avec sa petite famille et un équipement minimaliste. L’homme très connecté et passionné par son travail s’en étonne encore : « Au bout de trois kilomètres, j’avais oublié tous mes soucis », explique le dirigeant brusquement ému en racontant ce souvenir dans lequel ses filles étaient alors âgées de dix-huit mois et cinq ans. Adossé à un weekend, ces « cinq jours déconnectés c’est comme si j’avais été trois semaines en vacances », se remémore le dirigeant.Et comme dans les contrats de travail, « on peut mettre ce que l’on veut », fin 2018 Vincent Collet établit des avenants afin d’intégrer une nouvelle clause dédiée au congé vélo. Et concrètement la mise en œuvre est assez simple. Le salarié fait une demande de congés classiques et stipule « congé vélo » qui lui ouvre alors trois jours consécutifs offerts annuellement par l’entreprise. Puis le trajet est spécifié à l'oral. « On est une petite structure, j’avais envie d’offrir une certaine déconnection, de faire découvrir cette allure là », se confie le dirigeant. Même si le congé vélo a mis du temps à séduire l’équipe, « tout le monde va l’utiliser cette année », annonce fièrement Vincent Collet. Et ce grâce à l’effet « boule de neige ». D ‘abord un collaborateur, puis une collaboratrice avec une amie et son chien ont tenté l’expérience et le « pourquoi pas moi ? » a fait le reste.Un retour d’expérience uniquement positif « Ce que je veux faire découvrir à mes collaborateurs, c’est vraiment l’aventure », précise Vincent Collet. Il développe : « Et si on recale ça à notre métier, on connaît le point A, on connait le point B mais on ne sait pas ce qu’il y a entre les deux. Ca met aussi les gens dans une vision entre guillemets d’inconfort, plus ils seront dans ce cas là plus ils pourront s’adapter et innover, ça a un lien aussi avec notre métier, indirectement. » Pour l’entreprise, ce dispositif va coûter cette année une douzaine ou une quinzaine de jours. « Pour moi, c’est peanuts ! Sur une année c’est rien. Alors que ça permet au salarié de découvrir autre chose, d’être bien dans sa peau, d’être engagé », déclare le dirigeant.Ce congé vélo pourrait être couplé à une association choisie par le salarié. Il s’agirait de financer une part des kilomètres réalisés pour un don environnemental. « Je travaille actuellement sur l’enveloppe budgétaire », souligne Vincent Collet.

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